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Soutenance de la thèse de Joseph Bohbot
juin 23 |14h00 - 19h00

Soutenance de la thèse de Joseph Bohbot
23 juin 2025 à partir de 14h
La nouvelle ruée vers l’or au Kenya : l’illusion de l’Eldorado ? Dynamiques spatiales et techniques des territoires d’orpaillage au nord du lac Victoria
Joseph Bohbot soutiendra sa thèse de doctorat en géographie réalisée à Sorbonne Université au sein du laboratoire Médiations sous la direction de Catherine Fournet-Guérin et de Claire Médard, intitulée « La nouvelle ruée vers l’or au Kenya : l’illusion de l’Eldorado ? Dynamiques spatiales et techniques des territoires d’orpaillage au nord du lac Victoria », le 23 juin 2025 à 14h.
La soutenance se tiendra en salle Louis Liard, dont l’entrée se fait par le 17 rue de la Sorbonne, Paris 75005.
Si vous souhaitez y assister, et vous joindre au pot qui suivra, merci d’envoyer un mail à jsph.bohbot@gmail.com ou de remplir le formulaire suivant : https://forms.gle/ngPsZfLACCBFBmdW6
Jury
- Matthieu Bolay (rapporteur) – Professeur associé, Haute École de travail social de Genève
- Bernard Calas (rapporteur) – Professeur des universités, Université Bordeaux Montaigne
- Laurent Gagnol (examinateur) – Maître de conférences, Université d’Artois
- Géraud Magrin (examinateur) – Professeur des universités, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Mme Judith Verweijen (examinatrice) – Professeure assistante, Utrecht University
Résumé :
Cette thèse examine les transformations spatiales et techniques liées à l’activité minière artisanale dans les comtés de Kakamega et Vihiga, au nord du lac Victoria. Cette nouvelle ruée vers l’or débute dans les années 2010, plus de 70 ans après la fermeture des dernières mines coloniales britanniques, qui ont profondément marqué les paysages et les populations locales.
L’arrivée de nouveaux revenus, dans un contexte de flambée des cours de l’or dans la décennie 2020, offre de nouvelles opportunités aux individus engagés dans l’orpaillage. Celles-ci sont porteuses d’un développement économique et humain à une échelle très fine. Au travers de l’orpaillage, ce travail met également en lumière les dissonances entre l’Etat central et les comtés, lorsqu’il s’agit d’établir un cadre réglementaire et fiscal des mines artisanales. A ces dissonances s’ajoutent des tensions politiques, à travers les stratégies de captation de la rente minière, qui tendent à marginaliser les mineurs artisanaux au profit de mines semi-industrielles ou de projets industriels.
Cette recherche mobilise principalement les méthodes qualitatives. L’immense majorité des entretiens est réalisée avec les orpailleurs ainsi qu’avec des représentants des administrations locales. Aux entretiens s’ajoute l’analyse des archives coloniales, qui permet d’interroger le développement et la pérennité des transformations spatiales liées aux revenus de l’activité minière sur le temps long. En parallèle, une approche comparative avec d’autres espaces d’Afrique subsaharienne met en perspective les dynamiques socio-techniques et éclaire les spécificités du cas kényan. Enfin, cette thèse mobilise la photographie de manière à documenter et comparer les techniques et les pratiques, d’un espace minier à l’autre, mais aussi sur différentes temporalités, grâce à des photographies également issues de fonds d’archives ou de collections privées.