Cet axe s’intéresse aux milieux (MED) et aux environnements, à l’habitat humain dans toutes ses dimensions.

Les co-constructions et les jeux d’acteurs dans l’aménagement du territoire permettent d’aborder l’œcoumène de façon dynamique et systémique.
La MÉDIANCE, le concept popularisé par Augustin Berque (emprunté au fûdosei de Tetsurô Watsuji) peut éventuellement être mobilisé. Il renvoie à l’idiosyncrasie d’un certain milieu, c’est-à-dire la relation d’une société à son environnement.

Les patrimoines, la patrimonialisation et les trajectoires patrimoniales, les paléo-milieux et les environnements de l’anthropocène sont particulièrement étudiés. C’est aussi le cas des circuits productifs et distributifs, de l’alimentation et des MÉDIATIONS sociales et culturelles qui lui sont associées.

Les différentes formes de MÉDIATIONS et d’INTER- MÉDIATIONS autant que les processus et les politiques de REMÉDIATION sont abordés de façon concrète et appliquée, notamment dans le contexte de l’urbanisation.

Axe Paysages, ressources et savoir-faire en construction
Le triangle thématique de l’axe «Paysages, ressources et savoir-faire en construction»

L’axe « Paysages, ressources et savoir-faire en construction » s’attache à l’étude des transitions environnementales et aux paysages dans leur acception la plus large. Il fonde ses travaux sur les mutations des milieux et sur des analyses multi-situées. Milieux et environnements doivent être entendus dans un spectre ici très varié, de la même façon que l’écologie est ici comprise aussi bien comme l’appréhension de la « nature » que dans le cadre de la urban ecology.
Le collectif se saisit de fait aussi des questions de patrimoines (traitées de l’échelle locale et à celle de la mondialisation), de gestion des ressources (productives et cognitives, matérielles et immatérielles) et d’aménagement (envisagé tout autant du point de vue des infrastructures et des constructions que des politiques menées et de leur (in)validation par les acteurs et les opérateurs).

Des paléo-écosystèmes à ceux de l’anthropocène, de la géo-archéologie aux contextes actuels de l’urbanisation généralisée et des différentes formes de mondialisation, la fabrique des paysages s’inscrit dans des processus cumulatifs et dans des dynamiques complexes et en INTER-RELATIONS. Il s’agit d’étudier notamment les transitions environnementales. La recherche de leurs traces et la compréhension de leurs manifestations concerne par exemple des travaux sur les lignes de rivage, sur les oasis et les périmètres irrigués, ou sur les régions désertiques, mais aussi la place de l’agriculture et sa capacité à intégrer des innovations, les ressources en eau ou les réserves foncières, la « nature » en ville ou encore la place de l’animal dans les sociétés.

La notion de MÉDIATIONS est de fait omniprésente. Les individus autant que les sociétés, les regroupements familiaux autant que les collectifs (fondés sur des appartenances territoriales, des métiers et des savoir-faire, ou encore le partage d’une ou de plusieurs ressources) assurent des transactions entre eux et avec leurs environnements ; ils évoluent ensemble et avec eux. Milieux et environnements sont ainsi co-construits. Plusieurs catégories de MEDIAS permettent d’en prendre la mesure. Il s’agit tout aussi bien d’artefacts très anciens que de formes architecturales récentes. Mais cela peut concerner également des espaces de restitutions et des objets patrimoniaux dont certains sont mis en tourisme et qui nourrissent un spectre très large de formes de récits.

Les formes de mises en relation peuvent être envisagées à travers des constructions participatives ou associatives ; elles peuvent aussi relever d’initiatives individuelles. Elles sont par exemple au coeur des réflexions sur la biodiversité en ville et sur les dynamiques environnementales en milieu urbain qui ne se limitent pas à de simples opérations de verdissement. Les MÉDIATIONS entre le rural et l’urbain accompagnent des reconfigurations rapides des environnements que l’axe ambitionne aussi d’étudier. Dans les politiques de la ville et leurs validations sociales plus ou moins effectives, ce sont aussi les enjeux de l’urbanisme en TRANSITION qui doivent être étudiés. Le cadre de la smart city et de la knwoledge city prend quant à lui sens dans des équations complexes d’INTERMÉDIATIONS entre usagers et décideurs, entre acteurs et opérateurs de la vie urbaine.

L’animation de cet axe est enfin soutenue par les thématiques associées aux questions de l’alimentation qui s’inscrit dans une tradition de recherche ancienne en géographie à Sorbonne Université. Le développement de travaux sur l’alimentation et les boissons est envisagé à travers l’étude des pratiques autant que des savoir-faire. Elle peut être replacée dans des perspectives géoculturelles et identitaires, envisager des patrimoines territoriaux mais aussi des formes d’hybridation plus ou moins sophistiquées. Tout cela relève incontestablement de MÉDIATIONS, passées et actuelles. De même que la structuration de routes et d’itinéraires culturels, dont le tracé autant que l’ancrage thémtique est le fruit d’arbitrages sans cesse RENÉGOCIÉS. Comme mise en relation sociale et culturelle, le repas, en particulier quand il est partagé, est une autre forme de MÉDIATION qui a elle aussi besoin d’être sans cesse ré-étudiée.