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Soutenance de la thèse de doctorat de Gerardo Perfors-Barradas

17 décembre 2021 |14h00 - 19h00

Soutenance de la thèse de doctorat de Gerardo Perfors-Barradas

 

Titre de la thèse : « Déplacement, reclassement, dépassement : trajectoires migratoires et affectives auprès de migrants homosexuels mexicains en Europe »

Directeur : Professeur Louis DUPONT

 

J’ai le plaisir de vous inviter à ma soutenance de thèse de doctorat en géographie politique, culturelle et historique intitulée « Intersectionnalité et migration : trajectoires de Mexicains de classe moyenne aux sexualités non normatives à Paris », réalisée sous la direction du professeur Louis Dupont.

La soutenance aura lieu le vendredi 17 décembre à l4:00 (Salle G073, Sorbonne Université 1 Rue Victor Cousin, 75005 Paris).

Le jury sera composé de :

Louis DUPONT – Professeur, Sorbonne Université (directeur de thèse)

Gaëlle LACAZE – Professeure, Sorbonne Université (présidente du jury)

Antoine LE BLANC – Professeur, Université du Littoral – Côte d’Opale (rapporteur)

Edward OU JIN LEE – Professeur Agrégé, Université de Montréal (rapporteur)

Francine BARTHE-DELOIZY – Maître de conférences HDR (examinatrice)

Domingo GARZA GARCÍA, Maitre de conférences, Université de Lille (examinateur)

 

Si vous souhaitez assister à la soutenance, merci de bien vouloir me l’indiquer en complétant le document joint :https://forms.gle/rBDm69XDCKFpJx8a7

 

Résumé

Les approches théoriques pour comprendre les migrations sont souvent caractérisées par leur échelle d’analyse : macro-structurelle, micro-individuelle ou des réseaux. En parallèle, suite au tournant culturel des années 1970, les études sur la subjectivation ont pointé l’aspect contextuel des identifications sociales. Je propose d’utiliser le concept d’intersectionnalité comme médiateur entre les différents niveaux théoriques pour expliquer les déplacements et comme révélateur de l’aspect construit et contextuel des configurations identitaires. Ces théorisations sont alimentées par un terrain ethnographique ayant tracé longitudinalement les trajectoires migratoires et affectives d’un échantillon significatif d’hommes mexicains de classe moyenne supérieure milléniaux et aux sexualités non normatives ayant  migré vers Paris pour y faire des études de master ou doctorat. Pendant quatre ans, des entretiens et des expériences d’observation participante se sont penchés sur leurs expériences sociales pré- et post-migratoires ainsi que sur la transition du monde universitaire au monde professionnel. Le contraste entre les identifications des enquêtés au Mexique et à Paris dévoile l’aspect différencié des catégories imbriquées de subjectivation. Leurs corps sont des sites d’inscription des rapports historico-structurels, et leurs représentations et choix dévoilent les marges d’autonomie pour faire quelque chose avec ce que l’on a fait d’eux. L’intersectionnalité est donc une perspective intermédiaire pour relier les approches théoriques sur la migration et pour dénaturaliser les catégories de subjectivation tout en tenant compte de leur configuration systémique.

 

Mots-clés : Intersectionnalité ; Migration ; Sexualité ; Racialisation ; Subjectivation ; Mexique

 

Summary

Theoretical approaches to understand migration processes have often focused on the scale of analysis : macro-structural, micro-individual or network-oriented. After the cultural turn of the 1970s, studies on subjectivation have pointed to the contextual naturel of social identifications. I propose to mobilize the concept of intersectionality as a mediator between different theoretical scales in order to explain the mobility trajectories and as an revealer of  the constructed and contextual aspect of identity configurations. These theorizations are grounded in an ethnographic experience that traced longitudinally the migratory and affective trajectories of a significative sample of upper middle-class millennial Mexican men of non-normative sexualities who migrated to Paris to undertake MA or PhD studies. Over four years, interviews and participant observation focused pre- and post-migratory social experiences as well as on their university-work transition. The contrast of the different identifications of research participants the differentiated features of interlocking categories of subjectivation. Their bodies are sites where historical and structural relations are marked, while their representations and choices unveil the room for agency to do something with what has been done to them. Intersectionality is therefore a pertinent intermediary perspective to link theoretical approaches of migration and to denaturalize subjectivation categories without disregarding their systemic configurations.

 

Keywords : Intersectionality ; migration ; sexuality ; racialization ; subjectivation ; Mexico

Détails

Date:
17 décembre 2021
Heure :
14h00 - 19h00