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Séminaire doctoral
9 mars 2021 |15h30 - 18h30
Séminaire doctoral « terrain et écriture de thèse en temps de pandémie » piloté par David Goeury et Olivier Milhaud.
La CoViD-19 comme nouveau chapitre du doctorat.
Lien Zoom : Sujet : Séminaire doctoral MEDIATIONS 9 mars 15h30 Zoom meeting invitation
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Cette rencontre dédiée aux jeunes chercheurs et jeunes chercheuses du laboratoire vise à partager les réflexions sur la singularité des thèses de doctorats durant la période exceptionnelle de la pandémie. L’objectif de ce séminaire doctoral est triple : se soutenir en partageant ses difficultés, capitaliser sur cette expérience pour un préambule, une annexe, un chapitre, ou un fil de rouge de la thèse, et enfin chercher ensemble des moyens d’aller de l’avant.
Les politiques publiques exceptionnelles de fermeture des frontières dans un premier temps puis de confinement dans les jours qui ont suivi ont profondément transformé le travail des chercheurs et tout particulièrement des jeunes chercheurs et jeunes chercheuses. La durée des restrictions et l’ampleur sans précédent de ces dernières doivent donc être prises en compte dans un travail aussi complexe que celui de la thèse de doctorat.
Cette situation ne peut être ignorée tout particulièrement en géographie où l’observation sur le terrain est souvent un outil privilégié de construction des connaissances.
Les restrictions ont été particulièrement pénibles amenant à une situation d’enfermement alors que la recherche se nourrit des multiples échanges formels et informels. Elles ont rendu certains objets d’étude inaccessibles au point de remettre en question certains projets.
Cependant, la situation exceptionnelle est aussi un moment important pour interroger les pratiques, les objets d’étude et ainsi de permettre à de faire émerger de nouveaux axes de réflexion méthodologique. En somme, capitaliser sur les difficultés, transformer le décrochage éventuel en opportunité ! Par ailleurs, la diversité des situations locales interroge. Plus que jamais, la pandémie a révélé l’importance de la géographie en pointant dans un premier temps les circulations et les sociabilités comme responsables de la diffusion du virus, puis dans un second temps en rappelant les spécificités locales entre type d’habiter (urbain/rural), entre types d’activités (agriculture, industrie, services) mais aussi entre modalités de gouvernance sanitaire entre les différents Etats mais aussi au sein de ces Etats.
La pandémie a donc joué aussi le rôle d’un puissant révélateur du fonctionnement des sociétés dans leur dimension spatiale.
Par conséquent, aujourd’hui, il semble très important de faire un point sur ce qu’elle a généré dans la production de la recherche.
En effet, toute personne qui écrit sa thèse en ces temps de pandémie devient une observatrice de premier plan. Expliquer en quoi la pandémie a impacté ou pas un objet d’étude devient alors un élément extrêmement précieux pour construire une analyse fine de ce qu’est la recherche en géographie au XXIe siècle. Rédiger un nouveau chapitre de thèse, ou un préambule, ou une annexe, ou un paragraphe méthodologique, sur la possibilité de la recherche en temps de pandémie deviendra une source précieuse pour la rédaction du doctorat mais aussi pour tout chercheur en sciences sociales.
Nous proposons donc ici d’organiser une rencontre avec les doctorantes et doctorants du laboratoire Médiations en facilitant en premier lieu la prise de parole et l’échange sur les expériences particulières de la recherche en temps de pandémie, les incroyables difficultés et doutes, et les réflexions émergentes qu’elles ont pu nourrir.