Sara BENKIRANE

Doctorante

Sorbonne Université

Axes de recherche dans l’U.R. Médiations

Présentation

Titre de la thèse : « Impacts de la crise sanitaire de la Covid-19 sur l’attractivité des territoires métropolitains : rééquilibrage de l’armature urbaine ou tendance d’exode urbain ? Cas de la métropole du Grand Paris et de l’aire métropolitaine de Casablanca ».

Sous la direction de la professeure Patrizia Ingallina

Sara Benkirane est architecte diplômée de l’École Nationale d’Architecture de Rabat en 2017. Après trois années passées à l’Agence Urbaine de Settat, elle a rejoint le Centre Régional d’Investissement de Casablanca-Settat en 2021 et occupe actuellement le poste de chef de service Contribution à la Planification Stratégique Régionale. Après avoir obtenu son Master en « Urbanisme et Aménagement » à Sorbonne Université en janvier 2023, elle débute une thèse de doctorat en juillet de la même année.

Description des recherches

            La crise de la Covid-19 a révélé plusieurs dysfonctionnements des territoires métropolitains, entraînant des répercussions sur la santé physique et mentale des habitants. D’une part, elle a mis en évidence les dangers sanitaires liés à la concentration, car les risques de contamination sont positivement corrélés à la densité des communes. D’autre part, les confinements ont souligné les lacunes en matière d’espaces publics et d’offre de logements dans les métropoles. Ainsi, la crise sanitaire a intensifié les migrations résidentielles des habitants des métropoles vers leurs couronnes périurbaines, les villes moyennes, les petites villes et les communes rurales. Ces mouvements résultent du désir des habitants de quitter les centres urbains denses pour s’installer dans des communes moins densément peuplées offrant un meilleur cadre de vie. Par conséquent, la pandémie a amplifié la tendance « d’exode urbain » des territoires métropolitains. Ainsi, les périphéries et les communes rurales gagnent en attractivité au détriment des métropoles. C’est notamment le cas de la métropole du Grand Paris, qui connaît depuis une décennie une baisse de son attractivité, se traduisant par une diminution constante de sa population. De même, l’aire métropolitaine de Casablanca se caractérise par une inversion des flux migratoires du centre vers la périphérie. Cette dernière est confrontée à une détérioration de son image, de sa qualité de vie et aux défis de la durabilité de son attractivité à long terme.

            Ainsi, ce projet de recherche vise à étudier les répercussions de la crise sanitaire sur l’attractivité des métropoles du Grand Paris et de Casablanca. Dans un premier axe, les fondements de l’attractivité territoriale et des thématiques connexes seront établis. Ensuite, dans un second axe, les nouvelles dynamiques territoriales induites par la pandémie dans les cas d’étude seront identifiées, en distinguant les tendances préexistantes de celles déclenchées par le coronavirus. Enfin, l’analyse des potentialités des villes moins densément peuplées et des avantages qu’elles offrent en termes de santé environnementale permettra de tirer des enseignements en matière d’urbanisme favorable à la santé. L’étude des déterminants de la santé et du bien-être de la population des petites agglomérations urbaines et rurales permettra d’identifier les recommandations à intégrer dans la planification et les politiques urbaines des métropoles pour maintenir et améliorer leur attractivité. L’objectif de ce travail de recherche est de renforcer la qualité de vie, la résilience face aux crises sanitaires et de développer des stratégies de marketing territorial pour les deux cas d’étude.

Mots clefs : Crise sanitaire de la Covid-19, Attractivité territoriale, Métropole du Grand Paris, Aire métropolitaine de Casablanca, Exode urbain, Urbanisme favorable à la santé.