Le vendredi 18 mars de 14h à 16h dans le Grand Amphithéâtre de l’Institut de Géographie 191 rue Saint Jacques 75 005 Paris
Le professeur Patrick PIGEON fera une conférence exceptionnelle sur :
Représenter l’Anthropocène à partir des risques et de la panarchie : pourquoi et comment ? Quels apports possibles et quelles limites ? L’exemple de la Chautagne et de la vallée de l’Arve.
Cette présentation part d’un décalage majeur entre les principes de l’Anthropocène et la manière dont la notion est mobilisée dans les aménagements en lien avec la prévention des risques.
Les aménagements liés au changement climatique, en Chautagne, sont présentés de manière linéaire, en terme d’impact, et systématique. Il n’est pourtant pas possible de comprendre l’évolution des marais de Chautagne à partir du seul changement climatique, rattaché à l’Anthropocène.
Plus de cohérence appelle une analyse de type système socio-écologique (SES), qui intègre à la fois : plusieurs éléments en coévolution, plusieurs pas de temps, plusieurs échelles, et plusieurs types de risques, donc aussi plusieurs types d’acteurs politiques. C’est aussi le cas pour les aménagements de la vallée de l’Arve. Mais comment représenter ce type d’analyse ?
Nous proposons une première représentation inspirée par Resilience alliance, avec la panarchie. Toutefois, ce type de représentation reste très abstrait, pas assez contextualisé, et il ne prend pas assez en compte la durée : trop statique.
D’où une deuxième représentation, plus contextualisée, et intégrant la durée, qui permet de représenter à la fois la capacité des décisions politiques pilotant les SES à préparer involontairement un désastre (résilience 1) et la possibilité de prévenir un désastre (résilience 2).
Ces représentations de type SES sont formellement plus cohérentes avec ce que suppose la notion d’Anthropocène.
Mais elles connaissent de nombreuses limites, épistémologiques, comme en lien avec les conditionnements et la contextualisation des analyses.