Agrégée et docteure en géographie (Université Lumière Lyon 2), j’ai soutenu en 2017 une thèse sous la direction d’Isabelle Lefort portant sur la géographie à l’école élémentaire portée par une méthodologie résolument qualitative fondée sur l’ethnographie, la sociologie pragmatique, la réflexivité et une approche transversale et pluridisciplinaire. C’est donc la question des savoirs géographiques et de leur traduction/appropriation qui anime mes recherches et mes enseignements depuis de nombreuses années.
Mes activités de recherche actuelles sont orientées autour de deux projets :
Le premier vise à élaborer une géographie sociale des handicaps invisibles (psychiques et mentaux) soit à comprendre comment s’établissent les liens entre spatialités et troubles psychiques quand on est en situation de handicap mental, psychique ou cognitif ?
Le second vise à investiguer le vaste domaine des artefacts du savoir géographique (albums, atlas, jeux, coloriages…) réservé aux enfants, en particulier aux plus petits, pour mettre à jour et qualifier les régimes du savoir géographique destiné à ces derniers dans une perspective critique de décolonisation de ceux-ci et afin de déterminer leurs conséquences d’un point de vue spatial et donc du lien que ces savoirs créent aux lieux et à leurs matérialités.
Ces deux projets ont en commun de questionner le lien au réel et à l’espace – défaillant dans le cas des psychoses, en construction chez les enfants – afin de mieux comprendre comment ces acteur.trices peuvent s’insérer, se relier, se réaccorder au Monde/monde.
Mots clés :
Epistémologie ; Ethnographie ; géographie sociale ; justice spatiale ; intersectionnalité ; empowerment ; postcolonial studies ; savoirs scolaires et enseignement de la géographie.