Titre de la thèse : « La géographie militaire en France, Allemagne et Royaume-Uni. Approche comparative »
Directeur : Professeur Philippe BOULANGER
Officier général
Saint-cyrien (promotion Grande Armée 1981-1983)
Ingénieur de Saint-Cyr (mémoire relatif au potentiel des énergies renouvelables)
Ingénieur civil géographe (ENSG 1995-1997)
Titulaire d’un DEA en sciences de l’information géographique (major de la promotion 1996-1997)
Auditeur de la 46ème promotion du CHEAR (centre des hautes études de l’armement) et de la 64ème promotion de l’IHEDN (institut des hautes études de la défense nationale)
Directeur entre 2012 et 2019 du bureau géographie, hydrographie, océanographie, météorologie en charge de fournir toutes les données relatives à l’environnement géophysique pour l’ensemble du ministère des Armées.
Ancien administrateur de l’IGN, de Météo-France et du SHOM.
Projet de recherche
Depuis Sun Tzu, en passant par Machiavel et jusqu’à Yves Lacoste, la géographie est considérée comme une science stratégique pour les opérations militaires. Pour certains, la géographie sert d’abord à faire la guerre, pour d’autres la conduite des opérations ne peut qu’obéir aux lois immuables de la géographie. Pourtant, la géographie militaire reste mal connue et sa mesure par le budget au sein des armées représente l’épaisseur d’un trait. Quant à sa mesure par les hommes, si l’on cherche à citer des géographes militaires, le choix sera limité.
Mes recherches ont pour objectif de comprendre comment la géographie militaire, et sa perception par les chefs militaires, a évolué depuis 1945. D’abord, durant les 30 glorieuses (1945 à 1975), période synonyme de paix et de prospérité, mais aussi période de la guerre froide et de la décolonisation de la France, il s’agira de d’identifier les épisodes décisifs, les points d’inflexions, les tournants critiques qui ont redessiné la géographie militaire. Puis, comment dans un cadre marqué par une perte d’influence de la France, par la mondialisation et par une accélération technologique sans précédent, la géographie militaire a été redécouverte d’abord par le choc de la première guerre du Golfe, puis par la multiplication des conflits, larvés et étouffés durant la guerre froide.
Dans l’ensemble de ces évolutions, la culture géographique des militaires est un point d’attention. Depuis la période oscillant entre les soubresauts violents de la décolonisation avec une paix relative durant laquelle peu d’officiers sont allés dans de rares opérations à la période actuelle ou la majorité des officiers ont participé à plusieurs opérations militaires, la perception de la géographie par les militaires, en particulier la géographie humaine, mérite d’être analysée pour comprendre sa prise en compte actuelle et comment se dessine la future géographie militaire.
Mots clefs : géographie militaire, géostratégie, géographie humaine, renseignement, enseignement militaire, culture géographique.