Charles MARQUES

Doctorant

Sorbonne Université

Axes de recherche dans l’U.R. Médiations

Présentation

Titre de la thèse : « L’industrie cinématographique en France métropolitaine. État des lieux et enjeux à l’ère de la mondialisation et du numérique.  »

sous la direction de la professeure Edith FAGNONI

Description des recherches :

Cette recherche en doctorat initiée en octobre 2021, sous la direction de Madame le Professeur Edith Fagnoni, porte sur l’analyse géographique de l’industrie cinématographique en France métropolitaine. Mon approche s’inscrit dans le champ croisé de la géographie culturelle et de la géographie économique. J’étudie les structures, en particulier le marché, et les relations entre l’activité cinématographique industrialisée -ou qui vise à être industrialisée par les pouvoirs publics- sous le prisme de la dimension culturelle du cinéma et avec un regard critique sur ce phénomène. Je mobilise la théorie de la régulation et les travaux autour de la notion de proximité telle que développée par le groupe “dynamique de proximité” pour comprendre et analyser l’objet transversal qu’est l’activité cinématographique à travers les actifs culturels stratégiques, les clusters et les pôles de compétitivité que sont les espaces de décision, de production et de projection cinématographiques.

Le choix de l’industrie cinématographique française est motivé par la spécificité du cinéma en France, partie de l’exception culturelle française. La décision de ne pas inclure les DROM dans l’étude s’explique par le régime d’exception dont font partie ces territoires.  La dimension géographique de l’industrie est un objet d’étude d’actualité du fait de l’importance croissante de l’aménagement du territoire, du rôle des métropoles et des régions dans le paysage industriel en devenir. Les évolutions que connaît le paysage cinématographique français, avec l’émergence des plateformes de SVOD et la volonté d’industrialisation de la filière amènent à une véritable prise en compte des enjeux géographiques dans la réflexion des acteurs institutionnels. Le plan France 2030 “La grande fabrique de l’image” est un objet d’étude central de la thèse, s’agissant d’un plan d’industrialisation qui comporte un objectif d’aménagement du territoire à travers la constitution de studios de tournages et de pôles de compétitivité.

La méthodologie de recherche repose sur une approche mixte. Quantitative pour situer les enjeux politiques et économiques de cet espace. Qualitative pour approfondir les résultats et comprendre les décisions des différents acteurs qui font vivre et aménagent le territoire. La théorie de la régulation repose sur une méthode inductive et abductive pour comprendre la structuration de cette industrie et ses espaces de tension. Cette recherche propose de comprendre cette industrie à l’échelle méso-scalaire (sectorielle et spatiale). La méthode inductive analyse l’organisation des espaces et la création d’un régime d’accumulation autour de la création d’un écosystème économique. La méthode abductive recherche des éléments hors cadre du système productif pour identifier les potentiels facteurs de crises dues à des contradictions internes aux systèmes productifs et à leur incapacité à se renouveler sans renégocier les compromis et structures institutionnelles.

Mots clés : industrie cinématographique ; tournage ; studio de production ; cinémas ; multiplexe ; festival ; mondialisation ; économie ; culture.

Ma thèse en 180 secondes