Patrick PIGEON

Professeur des universités honoraire

Université Savoie Mont-Blanc

 

Axes de recherche dans l’U.R. Médiations

Présentation

Ancien élève de l’Ecole normale supérieure de Saint-Cloud.

1982 : Agrégation de géographie.

1984 : Thèse de troisième cycle, géomorphologie structurale, Université de Paris 4. « Géomorphologie et géomorphogenèse comparées des bourrelets marginaux  de l’Angola et du Brésil ». Jury : J.R. Vanney (Dir.), J.J Dufaure, A. Godard, B. Recq (géophysicien, Université Paris 6). Mention Très bien.

1986-1988 : Assistant-normalien Université de Paris 13.

1989-1991 : PRAG Université de Nantes.

1991 : Thèse d’université, Université de Grenoble. « L’homme face au risque lié aux glissements de terrain dans le massif du Chablais et son piedmont ». Jury : R. Vivian, M. Chardon, F. Noverraz. (géotechnicien/géologue, Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne), mention Très bien

1991-1993 : Maître de conférences Université de Metz.

1993-2004 : Maître de conférences, Université de Savoie.

2002 : HDR Université de Nice-Sophie-Antipolis. « Réflexions sur la géographie des risques dits naturels ».
Jury : A. Dauphiné, garant, P. Arnould, A. Bailly, J.P. Bravard, J. Charre.

2004-2018 : Professeur d’université, Université de Savoie Mont-Blanc.

 


Le déroulé de la « carrière » est celle d’un enseignant-chercheur attaché fondamentalement à l’enseignement et à la recherche, tout spécialement au volet international de cette dernière.

Le thème de recherche principal, qui porte sur la prévention des risques de désastres, croise géographie de l’urbanisation et géographie des risques dits « naturels ».

Il provient d’une évolution depuis la géographie physique. Elle m’a amené à découvrir progressivement, en passant de la géomorphologie structurale (thèse de troisième cycle) à la géomorphologie du Quaternaire, très présente dans la thèse d’université, la nécessité de préciser les relations entre les sociétés humaines et leurs environnements.
En effet, les sociétés humaines ont la capacité, même partielle, à les transformer, et à être transformées en retour, poussant à revoir les approches classiques, et maintenues, en géographie des risques (HDR). Le parcours est celui d’une recherche géographique des interactions partielles entre sociétés humaines et planète Terre, visant la plus grande cohérence logique possible. Cet effort aboutit toutefois à des résultats transversaux et parfois remarqués comme originaux, comme le soulignent plusieurs recensions des livres publiés, mais qui réduisent la lisibilité institutionnelle et encore plus politique de la recherche menée. 

Mots-clés : Incertitude, risques, désastres, interactions sociétés humaines/environnements.

Publications significatives


Michellier, C ; Pigeon, P ; Paillet A. 2020. The challenging place of natural hazards in disaster risk reduction conceptual models: Insights from Central Africa and the European Alps in PreventionWeb The Knowledge platform for disaster risk reduction.

Pigeon, P. et Rebotier J.  2019. Que nous apprennent les bases de données sur les désastres associés aux séismes ? Réflexions géographique et géohistorique sur la ville d’Esmeraldas (Équateur) in Physio-Géo. Article accessible ici.

Pigeon, P. 2017. Dike risk: revealing the academic links between disaster risk reduction, sustainable development, climate change and migration. In : Sudmeier-Rieux et alii. Identifying emerging issues in disaster risk reduction, migration, climate change and sustainable development. Shaping debates and policies. Springer, Bern, 281 p, 67-80.
DOI10.1007/978-3-319-633880-4.
Le chapitre de livre présente les problèmes de fond que rencontre aujourd’hui la prévention des risques de désastres. Il expose aussi les possibilités de solutions associées à une approche systémique, notamment celle qui est liée au courant de recherche resilience alliance. Il mobilise aussi une étude de terrain défendant les solutions proposées.


Pigeon, P et Rebotier, J. 2016. Disaster prevention policies. A challenging and critical outlook. ISTE/Elsevier, London, 230 p.
Le livre est coécrit avec Julien Rebotier, la justification de coécriture est présentée dans la partie consacrée aux activités d’encadrement et de suivi des thèses. Le livre valorise les expériences de participation à près de dix programmes de recherche internationaux sur la prévention des risques de désastres. Ces participations permettent de présenter et reconsidérer les bilans des politiques menées, de manière plus critique, avec une approche géographique.

Pigeon, P. 2012. Paradoxes de l’urbanisation. L’Harmattan, Paris, 230 p. Le livre cherche à comprendre pourquoi, malgré l’affichage officiel et statistique des fréquences de désastres en augmentation, l’urbanisation ne cesse de s’intensifier. Il présente donc une lecture distanciée de ce paradoxe de première lecture, notamment en revenant sur les limites des bases de données statistiques. Le livre a donné lieu à un compte-rendu dans les Annales de géographie.
https://www.cairn.info/load_pdf.php?download=1&ID_ARTICLE=AG_698_1112


Pigeon, P
. 2012. Apports de la résilience à la géographie des risques : l’exemple de La Faute-sur-Mer (Vendée, France), VertigO – la revue électronique en sciences de l’environnement [En ligne], Volume 12 Numéro 1 | mai 2012, mis en ligne le 29 mai 2012, consulté le 05 février 2017.
URL : http://vertigo.revues.org/12031 ; DOI : 10.4000/vertigo.12031
L’article utilise le retour d’expérience concernant l’exemple de La Faute-sur-Mer pour illustrer les avantages et les limites de la notion de résilience afin de mieux comprendre les risques de désastres. Il justifie aussi une différence fondamentale entre désastre et catastrophe, en remobilisant les travaux du groupe de chercheurs resilience alliance.


Pigeon, P.
2007, L’environnement au défi de l’urbanisation, Presses Universitaires de Rennes (PUR), 190 pages.
Compte-rendu de Catherine Fournet-Guérin dans Géo et Cultures.


Pigeon P.
2005, Géographie critique des risques, Economica Anthropos, 217 pages.
Compte-rendu de Yann Calbérac pour les Cafés Géo.