Titre de la thèse :
« L’émergence de pratiques et de modalités d’organisation du surf à Madagascar. Étude géographique multiscalaire, de la diffusion du tourisme sportif aux transformations microlocales des espaces du sport et du corps »
Thèse dirigée par Catherine FOURNET-GUERIN
Résumé : Cette recherche doctorale a pour ambition, à partir d’une étude de terrain dans plusieurs localités de Madagascar (Tananarive, Mahambo, Ambatomalama, Fort-Dauphin et Tuléar), d’analyser les enjeux soulevés par l’émergence de la pratique du surf dans la Grande île.
La circulation de modèles culturels, notamment la transformation d’une pratique physique culturelle localisée en sport mondialisé au cours de la deuxième moitié du XXe siècle, renforce les imaginaires et les représentations du surfeur aussi bien par les pratiquants eux-mêmes que par les non pratiquants. Depuis le début des années 2000, un tournant s’opère dans le rapport au littoral, et plus précisément à la plage et à l’océan, par la pratique du surf parmi les localités précédemment citées, car cet espace d’immensité incontrôlable exerce un effet répulsif et de crainte chez la plupart des Malgaches, habitants du littoral ou non. Différentes modalités d’organisation formelle ou informelle se mettent en place par les pratiquants de surf, afin de transformer leurs espaces en nouveau débouché pour le tourisme sportif.
Le croisement des échelons (de l’échelon du corps à l’échelon mondial), des enjeux soulevés relevant des champs de la géographie culturelle et de la géographie sociale, la mise en place d’une enquête qualitative de plusieurs mois à Madagascar, ainsi que le manque d’écrits scientifiques sur la vie littorale malgache, participent à l’originalité de ce sujet de recherche.
Mots-clés : surf, littoral, plage, océan, représentations, Madagascar.