TORRISI Francesco

Ingénieur des Eaux et Forêts et Docteur en Economie et Ressources Territorial de l’Université de Florence (Italie), Directeur des Maisons Ile-de-France et Julie-Victoire Daubié à la Cité Internationale Universitaire de Paris.

Enseignant d’Économie Urbaine et Développement Territorial – Master « Urbanisme et Aménagement », Sorbonne Université

Sa formation supérieure et dans son parcours professionnel suivent deux axes principaux : l’économie agricole et de l’environnement d’une part et le développement durable d’autre part.

Après des études d’ingénieur-agronome en sciences forestières et de l’environnement, couronnées par un travail de recherche consacré aux « aires naturelles protégées et leur potentiel de développement économique », il a obtenu un Doctorat en économie et ressources territoriales à l’Université de Florence et un Master en droit de l’environnement à l’Université de Bergame. Il a ensuite exercé les fonctions de Directeur d’organisations patronales d’entrepreneurs de travaux agricoles puis d’expert en développement territorial. Il a à ce titre travaillé sur la mise en place à l’échelle nationale et européenne de critères comme l’utilisation de technologies moins polluantes, et le respect de l’utilisation des sols dans la gestion du territoire. En tant qu’expert indépendant, il a mené diverses études et expertises sur l’impact environnemental et sur le développement territorial, comme le Projet Européen ENPARD qui vise à soutenir le processus de décentralisation, à améliorer la gouvernance locale et le développement territorial en Tunisie au travers d’une approche intégrée, participative et durable.

Ses fonctions actuelles de Directeur de la Résidence Julie-Victoire Daubié et de la Maison de l’île de France à la Cité internationale universitaire de Paris, l’amènent à s’engager professionnellement sur les questions liées à la transition énergétique. La Maison de l’Ile-de-France (MIDF) est en effet un bâtiment ZEN (Zero Energie Net). Le projet de la MIDF avait dû composer avec plusieurs enjeux. D’un point vue urbanistique, avec l’intégration du bâtiment au site et à ses contraintes architecturales, en affirmant son identité propre tout en respectant un ensemble de valeurs communes dans un cadre historique unique. D’un point vue environnemental, avec le défi d’un bâtiment à énergie positive qui répond au principe que la meilleure énergie est celle que l’on ne consomme pas. Les résidents deviennent alors, à leur tour, garants de cette démarche soucieuse de l’environnement.

En tant qu’enseignant-chercheur contractuel (Université de Florence, 2005-2010), ses enseignements et recherches se sont portés sur la multifonctionnalité de l’agriculture, sur le  secteur vinicole, sur l’apport des richesses naturelles au bien-être collectif et sur la manière dont cette contribution doit être reconnue et quantifiée afin de la préserver dans le contexte du développement territorial.

Projet de recherche

Partant du constat que désormais le développement durable et sa déclinaison au niveau de l’aménagement du territoire doivent être appréhendés comme une opportunité économique, sa réflexion actuelle porte sur l’évolution du système urbain, de son organisation interne et de ses incidences spatiales des grandes transformations économiques et sociales.

Une application de ce principe est la trame verte et bleue, qui se fonde sur la théorie des corridors écologiques et repose sur l’idée principale d’intégrer la biodiversité dans les décisions d’aménagement du territoire. Une application supplémentaire consiste à déterminer une politique d’aménagement du territoire en conciliant aussi les composantes sociales et économiques en milieu urbain comme en milieu rural. Le problème qui se pose dans l’intégration de ces différentes composantes concerne l’analyse des paramètres les plus appropriés, c’est-à-dire capables de canaliser tous les éléments dans une vue d’ensemble unique.

A partir de cette évaluation, le projet de recherche a l’ambition de créer un système réticulaire. A l’intérieur de ce système, convergent l’élément de protection environnemental et l’élément économique, afin de favoriser la constitution d’un outil unique et homogène comme aide aux choix des décideurs publics, dans une optique de soutien durable à la planification du territoire.