Je suis géographe, docteur habilité à diriger des recherches, créateur de l’intelligence spatiale (Intelligence spatiale, PUR, 2017, 319 p.), une manière d’envisager et de pratiquer la géographie selon trois perspectives complémentaires :
– une technologie qui théorise les moyens d’action par l’espace (les techniques) en se fondant sur la pensée géographique (science et savoirs) ;
– une théorie unifiée de la géographie, articulant notamment ses deux principaux points de vue, sur les espaces et sur les spatialités ;
– une manière de définir la géographie, dans le sens le plus large et le plus inclusif, ouvert à toutes les pratiques du métier de géographe (cf. avec Vilaça, 2021 : « Profession : géographe », in Michon & Pitte (dir.) À quoi sert la géographie ?, PUF, p. 235-240).
Depuis le milieu des années 2000 j’ai eu une activité de chercheur et d’enseignant universitaire d’une part, et de créateur d’entreprises, de consultant et de cartographe et communicant d’autre part. Cette double identité est au fondement de mon travail sur l’intelligence spatiale, comme manière d’établir un échange équilibré entre le monde de la pensée et celui de l’action (cf. « La géographie en vente libre ! De la géographie à l’intelligence spatiale », Tracés, hors-série : À quoi servent les sciences humaines (II), novembre 2010, pp. 139-150). Un échange qui se traduit aussi dans de nombreuses productions de vulgarisation, notamment radiophoniques (cf. la série « Le temps de la géographie » [https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-temps-de-la-geographie-multidiffusion], France culture).
Mon cursus académique m’a conduit à travailler sur des sujets assez variés, comme notamment Le tourisme et la violence à Rio de Janeiro (maîtrise, 1996, 365 p.), l’avenir du tourisme (DEA, 1997 : Éléments pour une futurologie géohistorique du tourisme, 125 p.), la conservation comme fonction sociale majeure et le rôle qu’y tient le tourisme (thèse, 2002 : L’Australie du tourisme ou la société de conservation, 377 p.), ou encore la théorie de la géographie et de l’espace des sociétés (HDR, 2020 : L’origine des espaces. De l’intelligence spatiale à la géographie fondamentale, 312 p.).
J’ai en outre accordé une place relativement importante dans mes recherches aux thématiques de la ville, du tourisme et du patrimoine comme moyens d’explorer le social et ses mécanismes.
Ces dernières années j’ai développé en parallèle de mes travaux de géographie une réflexion avec groupe Dulac Pour une science du social (Dulac, 2022, CNRS Éditions 351 p.).
Mes recherches se structurent autour de quatre pôles complémentaires, regroupés en deux ensembles :
L’intelligence spatiale, comme théorie de la dimension spatiale du social, notamment via le concept du bilan spatial :
– la théorie des espaces, formes de l’existence spatiale des sociétés, avec en son cœur la notion de liquidité spatiale ; un travail théorique au résultat désormais stabilisé ;
– la théorie des spatialités, c’est-à-dire de la dimension spatiale des actions humaines, structurée par l’importance relative des (inter)médiations ; un travail que j’approfondis dans le cadre du laboratoire Médiations.
La géographie, comme description performative du monde :
– la géographie au sens littéral, pratique réflexive de la description des réalités, virtualités et actualisation géographiques, déjà pratiquée dans divers contextes et publications (Lévy dir., 2008 : L’invention du monde ; blog scientifique du Groupe Olivier Dollfus [https://dollfus.hypotheses.org]…) et que je développe désormais sur le long terme ;
– la cartographie, et plus généralement la pratique réflexive de la représentation géographique, que l’on pourrait appeler « pragmatique de la cartographie » ; une activité professionnelle de production et de recherche théorique depuis de nombreuses années (cf. avec Lévy et Tricoire, 2004 : La carte, enjeu contemporain ; 2015 : « ‘My’Maps? On Maps and their Authors », in LÉVY Jacques (ed.) A Cartographic Turn, Mapping and Spatial Challenge in Social Sciences, EPFL Press, chap. 12, pp. 253-271.), et une activité de communication spatiale.
Mots clés : Intelligence spatiale, Géographie fondamentale, Théorie de la géographie, Science du social, Cartographie, Communication, Vulgarisation