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Soutenance de thèse de Malileh HASHEMI TILENOI
novembre 18 |14h00 - 19h00
Malileh HASHEMI TILENOI a soutenu sa thèse de doctorat en géographie le jeudi 18 novembre 2024 à 14h
en salle des Actes (Sorbonne mère)
Sujet de la thèse :
« La résilience dans les projets d’aménagement urbain en zone à risque d’inondation : entre discours et réalités. Cas de Villeneuve-Saint-Georges (France) »
La professeure Anna GEPPERT était la directrice de thèse.
Jury : Mme Anna GEPPERT – Professeure des universités, Sorbonne Université
Mme Florine BALLIF, Maîtresse de conférences, Université Paris-Est Créteil
M. Xavier DESJARDINS, Professeur des Universités, Sorbonne Université
M. Marc DUMONT, Professeur des Universités, Université de Lille
M. Jean-Michel ROUX, Professeur des Universités, Université Bordeaux Montaigne
Résumé
La fréquence croissante et la gravité des inondations mondiales, couplées aux limites des stratégies de gestion des risques traditionnelles, soulignent l’urgence de renforcer la résilience urbaine (Kotzee & Reyers, 2016). Ce concept de résilience est désormais central dans diverses disciplines, répondant à des incertitudes environnementales, socio-économiques et politiques (Meerow, Newell , & Stults, 2016) .
Depuis 2010, de nombreuses villes à travers le monde ont intégré des stratégies de résilience dans leur planification urbaine. Des initiatives comme les congrès de l’International Council for Local Environmental Initiatives (ICLEI) sur les « villes résilientes » et la participation de Paris au programme des « 100 Villes Résilientes » illustrent cette tendance mondiale. L’adoption de la charte « Quartiers Résilients » pour les inondations en 2018 (DRIEE, 2018) en témoigne également. Malgré cette adoption rapide, des défis pratiques demeurent.
Cette thèse se concentre sur la manière dont la théorie de la résilience est traduite en stratégies opérationnelles dans les cadres de gestion des crises d’inondation et les projets de développement urbain dans la région parisienne, avec un accent particulier sur Villeneuve-Saint-Georges. Cette ville, située au sud de Paris, est confrontée à des inondations récurrentes et subit un réaménagement urbain important.
La recherche adopte une approche méthodologique multifacette, combinant une revue de littérature exhaustive, des études de cas internationales sur la résilience urbaine, des analyses détaillées de cas locaux et une analyse des discours. Cette approche vise à clarifier et à opérationnaliser le concept de résilience, souvent mal défini dans le domaine de la planification urbaine.
Les résultats montrent des difficultés significatives dans l’application effective des principes de résilience. Les études de cas, telles que la renaturation des berges de l’Yerres et le développement multi-sites de la ZAC à Villeneuve-Saint-Georges, révèlent des limites dans la mise en œuvre complète de ces principes, parfois aggravant des problèmes sociaux existants comme le chômage et la pauvreté. Cette thèse met en lumière les barrières sociales et physiques à une intégration réussie de la résilience dans la planification urbaine.
En conclusion, cette thèse appelle à une réévaluation approfondie des modèles de planification urbaine actuels pour garantir une intégration plus efficace des principes de résilience dans les politiques et pratiques. Elle insiste sur la nécessité de développer des approches adaptées aux spécificités des communautés locales et de renforcer les cadres institutionnels, afin d’améliorer la résilience des zones urbaines vulnérables aux inondations.
Mots-clés : Projet urbain, Résilience, Zones inondables, Paris, France