De manière synthétique, mon activité de recherche se focalise et se décline autour de deux axes :
1. l’étude et la gestion du fonctionnement biophysique des hydrosystèmes (zones humides en particulier) considérées comme des marqueurs des relations natures/sociétés, et notamment l’analyse spatiale des dynamiques biogéographiques (annexes de cours d’eau) par notamment l’analyse diachronique d’images satellites
2. la caractérisation et les stratégies de gestion de la biodiversité (végétale principalement) en tant qu’objet médiateur des logiques socio-environnementales contemporaines.
Dans la continuité de mon travail doctoral, les travaux scientifiques réalisés depuis 2003 cherchent à améliorer la caractérisation des structures, des fonctionnements et des trajectoires paysagères au sein des hydrosystèmes palustres continentaux (zones humides : marais, ripisylves, etc.) en s’appuyant sur des données quantifiées à différentes échelles spatiales (réseau hydrographique, secteur fonctionnel, forme fluviale) et temporelles (pluridécennale à événementielle) et concernant différents niveaux d’organisation biologique (individu, communauté végétale, mosaïque paysagère).
Ces travaux conjugent modèles biogéographiques théoriques avec des relevés terrain et des analyses spatiales mobilisant en particulier les outils de la télédétection satellite haute et très haute résolution.
En parallèle, et dans le prolongement de mes compétences en biogéographie-écologie, je conduis depuis 2014 des travaux scientifiques autour de la biodiversité (de sa conceptualisation à sa gestion) et de la nature (végétale), notamment en milieu urbain. Concernant la biodiversité, il s’agit de comprendre ce qu’elle et comment elle est perçue en fonction des acteurs (biodiversité « positive », « utile » ou au contraire « négative », « opportuniste », etc.). En étudiant le glissement sémantique de « diversité biologique » en « biodiversité », mes travaux objectivent l’idée que la biodiversité est souvent véhiculée tel un « slogan » (porteur de symboliques teintées tantôt de catastrophisme, tantôt d’utopisme) qu’une réalité scientifique.